lundi 30 mai 2011

L'identitè lettone - 3 : la langue - 1ère partie : l'aspect linguistique

Reprenons notre étude de l'identité lettone : après le territoire et le peuple, finissons avec la langue qui, en Lettonie souvent plus qu'ailleurs, est un élément identitaire majeur. Il a fallu plus de temps pour rédiger cette partie que pour les autres tant il s'agit d'un sujet important et prompt à générer des réactions passionnées et passionnelles.

Il faut ici aborder la langue sous deux angles : le premier, celui de la pure linguistique, pour mieux comprendre comment la langue lettone est à la fois un vecteur de communication et un outil d'étude. Le second est celui de l'importance politique de la langue lettone et de la manière dont elle est instrumentalisée et sera traité dans un second article.

Le Letton est une langue indo-européenne de la branche des langues baltes. Nous avons déjà expliqué les racines du peuple letton, mais pour la langue, une illustration peut remplacer un long discours.

dimanche 29 mai 2011

la musique du jour : Pulsa Effekts


Découvrez aujourd'hui mes copains de Pulsa Effekts qui mélangent habilement toutes les percussions connues et celles qu'ils inventent avec divers types de musiques ethniques. Soutenus pour les instruments à vent par le meilleur sonneur de cornemuse de Lettonie, le lituanien Vilius Matutis (époustouflant avec la flûte double comme en témoigne le morceau "Kalniesu Muzika 2" sur le lien fourni). Si vous les laissez un peu s'amuser, ils savent en même temps jouer avec le feu.

Today, discover my pals of Pulsa Effekts. They produce a crafty mix of all know drums (and also unknown ones or self invented and built) with various kinds of ethnic music. The horns and reeds are provided by the best bagpiper in Latvia, the Lithuanian Vilius Matutis (amazing with the double flute: check "Kalniesu Muzika 2" on the provided link). Give them some space and they'll play with fire as well.

http://www.pulse-effect.lv/index.php?show=audio&lang=lv



mardi 17 mai 2011

Théâtre letton - Latvian theater : "Adama stasts"

En dehors de "Skroderdienas silmacos" et "Draudzes bazaar" (deux chef d'oeuvres du répertoire classique de la comédie lettone), mon expérience du théâtre letton est proche de zéro. Imaginez alors quelle surprise ce fut de découvrir "Adama stasts" ("l'histoire d'Adam") ! Non seulement Indra Roga (excellente actrice par ailleurs) a mis en scène de façon forte et vivante cette histoire d'un invalide déshérité qui cherche sa promise, mais elle en a fait un tourbillon brillant d'images, de sons, de sensations et de lumière. La minimaliste justesse du décor offre le cadre parfait pour mettre en valeur le jeu des acteurs, leurs danses, leurs chants et leur reproduction vivace de tous les sons de la campagne lettone. C'est en même temps léger et poignant et, plus tard, au moment de s'endormir, on ne peut s'empêcher de se repasser les scènes sur l'écran de sa nuit.
Alors même si vous n'avez qu'une compréhension fragmentaire du letton, trouvez un ou une volontaire local(e) qui vous soufflera des explications dans l'oreille et faites-vous plaisir.
"Adama stasts", Théâtre National Letton




Beside "Skroderdienas silmacos" and "Draudzes bazaar" (two classical masterpieces of Latvian comedy), my experience of Latvian theater is close to nil. So what a good surprise it was to discover "Adama stasts" ("the story of Adam") !  Not only was Indra Roga able to give a strong and lively body to this real life tale of a disinherited cripple looking for his one and only, but she made a brilliant whirlwind of images, sounds, feelings and lights of it. The just minimalism of the decor enhances the perfect game of the actors and provides the ultimate background for their dances, songs and vocal reproduction of all of the Latvian countryside sounds. It is at the same time light and poignant and later, getting to sleep, you can't avoid re-playing the images in your mind.
So even if you just have a fragmentary grasp of the Latvian language, find some local volunteer to whisper some explanations in your ear and just enjoy.
"Adama stasts", Latvian National Theater






mercredi 11 mai 2011

En attendant... Une petite fiction.

En 2004, on m'avait demandé d'écrire une série de textes pour un guide touristique. Entre autres, il y avait une petite histoire pour représenter la réalité des lettons à l'époque. Par ailleurs, ce midi, un ami me fait la réflexion que le pays est revenu sur de nombreux aspects à sa situation de la fin des années 1990, début des années 2000. Donc, pour ceux qui connaissent le pays, voyons voir si vous trouvez des anachronismes dans ce court texte.

Bonne lecture !

dimanche 8 mai 2011

Visite guidée du château de Rundale

Une de mes vies, un de mes métiers : guide-conférencier. Ce jour-là, je faisais une petite prestation pour le magazine de France 3 "Des racines et des ailes", avec comme sujet, le superbe château de Rundale.

vendredi 6 mai 2011

La musique du jour : Auļi - Cirulitis

Auļi : de la bonne musique ethnique lettone (les sonorités devraient faire plaisir à mes cousins bretons). Je les ai connus tout petits, maintenant je ne suis pas sûr que j'aurais les moyens de les inviter à jouer dans mon bar.
Regardez (écoutez)-les aussi sur :
http://www.youtube.com/watch?v=4ANd8h4Jncw&list=PL5CD15BDC3ECEBB4A

L'identité lettone - 2 : le peuple

En ce vingtième anniversaire du renouvellement de l'indépendance lettone, il peut être utile de s'intéresser à ce qui fonde l'identité lettone. Après avoir exploré son territoire hier, essayons maintenant de comprendre qui est le peuple letton.


Une parente lettone me montrait le jour de Pâques une vidéo où elle faisait dire à un géorgien, en letton : "Je suis letton." ("Es esmu latvietis.") Cela suffit-il à faire de lui un letton ? Pas d'après la loi lettone qui, pour naturaliser une personne, lui impose plusieurs conditions : un examen de langue lettone (le niveau demandé est assez faible), un examen de culture et d'histoire lettone (qui impose la reconnaissance du fait d'occupation soviétique) et surtout l'abandon de toute autre nationalité. On distingue en filigrane les craintes du peuple letton : la disparition de sa langue (nous en reparlerons plus tard), le déni de son identité culturelle et la contamination par une autre nation.


mercredi 4 mai 2011

Un peu de musique : Peteris Vasks - Tāla Gaisma / Distant light (1996-1997) Concerto pour violon.

Voici le commentaire de quelqu'un qui peut en parler mieux que moi qui n'ai plus les mots quand je l'écoute : http://webol.wordpress.com/2009/05/16/peteris-vasks/

L'identité lettone - 1 : le territoire

A l'époque des états-nations, que les populistes d'aujourd'hui voudraient voir revenir, une définition de l'état avait cours : une terre, un peuple, une langue. La terre présuppose des frontières qui sont la conséquence de la géographie et de l'histoire. Le peuple implique une ou plusieurs ethnies. Celles-ci sont définies par la génétique qui résulte de l'histoire des échanges humains. "La" langue exclut "les" langues autres, qui deviennent étrangères. Elle est la conséquence des mêmes facteurs que les deux premiers critères.

Aujourd'hui même, la Lettonie a de nouveau 20 ans. L'âge qu'elle avait lors de l'invasion soviétique qui mit fin à sa première indépendance. Ce devrait être l'occasion de prendre du recul, de s'interroger sur le projet de société, de s'intéresser aux leçons de l'histoire pour ne pas être condamnés à la voir se répéter. Mais pour cela, il faut aussi s'interroger sur ce qu'est devenue l'identité lettone.

mardi 3 mai 2011

Un début à tout

Je ne suis pas le plus ancien français en Lettonie, mais je suis dans les 5 plus anciens.
Je ne suis pas le seul restaurateur français en Lettonie, mais je suis parmi les 5 ou 6 qui y exercent.
Je ne suis pas le seul français à parler couramment Letton, mais nous ne sommes pas nombreux.

D'autres plus talentueux, disposant de plus de temps ou de plus de volonté ont déjà commencé des blogs sur la Baltique ou, en particulier, sur la Lettonie. Je les lis, de temps en temps, avec plus ou moins d'assiduité : Antoine, Gilles, Jean, ces passagers du bateau balte qui y font quelques traversées plus ou moins longues et en rendent compte avec intérêt, un regard amusé ou intellectuel ou passionné. Ils sont mes compagnons occasionnels de croisière : nous nous croisons, échangeons quelques mots, soit dans le monde réel, soit dans le virtuel et il se passe souvent des mois, voire des années avant une nouvelle rencontre.